La loi des séries
J’adorais la série Docteur House, le principe, les acteurs, les dialogues. Je voulais la faire découvrir à mes proches, mais raconter le « pitch » n’apportait pas grand chose. En ultra résumé et en très pragmatique, c’est une série sur un médecin qui guérit ses patients. Mouais. Sauf que c’est surtout beaucoup plus que ça. Petite pub. Le docteur House est cynique, irascible, asocial… mais c’est un géni de la répartie et, accessoirement, du diagnostic médical. Donc, on rit de voir comment il parle à ses patients et l’on est partagé entre la peur de tomber un jour sur un médecin comme lui qui nous tiendra d’horribles propos, et l’envie d’avoir un médecin qui trouvera ce qu’on a quel que soit notre problème (et qui le guérira en moins de temps qu’il n’en faut pour arriver au générique de fin).
Les saisons 1 et 2 étaient programmées en deuxième partie de soirée et même si c’était dur le lendemain matin, il était absolument impossible d’éteindre la télévision avant la fin des épisodes. Et c’est ça qui était bon. Vous imaginez ma joie quand j’ai vu que la saison 3 arrivait sur nos écrans, et en prime à une heure raisonnable : 20h50.
Après avoir fait un bourrage de crâne digne des pires gourous à ma mère, en lui vantant les mérites de cette série si extraordinaire, nous bloquons notre soirée. Mercredi on regarde docteur House. Le téléphone n’a pas intérêt à sonner. On n’est là pour personne. Générique. Résumé des épisodes précédents. Même moi qui ai vu les anciens épisodes, j’ai un peu de mal à raccrocher les wagons. Et là, horreur malheur, ce n’est pas la salsa du démon mais un épisode assez bizarre, qui ne ressemble pas trop au reste de la série. J’essaie désespérément d’expliquer au fur et à mesure à ma mère les évènements, avec quoi ils sont en rapports, les principaux traits des personnages (parce que forcément, sinon les vannes qu’ils se lancent n’ont aucun sens…). Plus le temps passe, et plus l’épisode s’embourbe, lui qui devait déclancher une fougue sans précédent chez ma mère. Au bout de 15 minutes, le résultat est sans appel. Ma mère dort. J’ai bien tenté quelques « nan mais d’habitude c’est bien… ». Rien à faire.
Le second épisode s’inspire largement d’X-Files, chose assez étrange pour la série Docteur House. En plus, même moi qui suis un public conquis, je me pose des questions, je vois les défauts, les raccourcis et les attaques possibles sur la série. Ma mère a ouvert un œil… pour aller se coucher. La transmission de la flamme ne s’est pas passée comme prévu. C’est seulement une fois que ma mère était dans son lit que le troisième épisode m’a fait renouer avec Gregory House et ses frasques. Le « vivement la semaine prochaine » refait surface dans mon esprit.
Il faudrait inscrire ce genre d’expérience dans la longue liste de la loi de Murphy ( ou effet Bolnaldi ). Cela m’est arrivé des dizaines de fois. Si c’est une superbe musique que vous souhaitez faire découvrir, elle être entrecoupée par la voisine/le téléphone/une crise de toux/un endormissement, les klaxons… Des comiques à émission journalière vont faire 1 émission pas top sur les 365 ? c’est évidemment sur celle-là que vous allez tomber lors de la séance découverte. Je pourrai vous citer 10 000 exemples comme ça ( le coin charmant qui est en travaux, l’arbre majestueux a été coupé, le lecteur dvd qui s’obstine à ne pas marcher alors que vous aviez prévu une soirée film, le copain super drôle qui met toujours l’ambiance est déprimé ce jour là…)
En attendant les prochains épisodes de docteur House, vous pouvez vous documenter ici sur la loi de Murphy et découvrir que l'emmerdement maximal est scientifiquement prouvée.
Sinon, vous pouvez laisser un commentaire et faire part de vos expériences murphyesques…
Je ne sais pas si vous êtes branché sur les séries télé, mais moi j’adore. On retrouve les personnages, on les voit évoluer au fur et à mesure, on suit leurs relations… Parfois, on vit grâce à eux des émotions fortes : on espère ce baiser qu’ils attendent depuis 15 épisodes, on a peur pour eux sur leur île déserte, on s’inquiète quand ils sont dans le doute, on pleure lorsqu’un personnage clé meurt, on cherche qui est le suspect, on rit et on peut même pleurer de joie. C’est sûr que faire tout ça devant la télé, vu de l’extérieur, ça fait carrément crétin. Mais la force des séries, c’est ça, on se laisse porter, envahir par l’histoire, épisode après épisode, on est de plus en plus accro.