Il était une fois...
Si je pouvais vous
faire cette chronique en chantant, je vous assure que je le ferais. Ce film,
c’est un Walt Disney, revu et corrigé par Walt Disney, à la sauce Walt Disney.
Je m’explique. On y trouve tous les ingrédients d’un bon vieux Walt
Disney : la maison champignon dans la forêt, la jolie princesse qui se
languit de son futur prince, le petit animal fidèle-mignon-complice-souffre
douleur, les scéances de ménage en chantant avec les animaux de la forêt, le
prince et son destrier blanc, la méchante belle-mère… Pas de doute, tous les
ingrédients sont là, c’est un Walt Disney. Maintenant, imaginez tous ces
ingrédients saupoudrés d’une immense auto-dérision, agrémentez avec un brin de
réalisme et vous obtenez « Il était une fois ». Bon, quand je dis un
brin de réalisme, ça reste du Walt Disney hein. La princesse ne se fait quand
même pas taper sur la gueule par un prince charmant bourré. Non, elle tombe sur
Patrick Dempsey. Comme quoi, même dans la soit-disant réalité, il fait bon vivre
chez Disney…
Mais je vous parle
d’un dessin animé, je vous parle de réalité… mais de quoi elle parle
celle-là ?? En fait, c’est exactement le sujet du film. Une princesse de
dessin animé est projetée dans le monde réel par sa méchante belle-mère alors
qu’elle devait se marier avec le beau prince rencontré la veille. Elle arrive
dans une bouche d’égout, en plein Manhattan. Forcément, le contraste est
violent. Confrontée à la réalité newyorkaise, sa jolie robe de mariée de conte
de fées ne restera pas longtemps blanche et son beau diadème sera rapidement
volé par un chochard à qui elle se confie.
La magie est importée d’Andalasia vers le monde réel. Cela continue à donner le
côté enchanté des dessins animés, mais dans la version « on fait avec ce
qu’on peut ». Par exemple, les animaux viennent toujours à la rescousse de
la jolie princesse, mais les petits animaux de la ville contrastent de façon
saisissante et cocasse avec les petits animaux de la forêt. Si le début de la
partie dans la réalité peut être légèrement agaçant à cause de la naïveté
poussée à extrème de l’héroïne (cela fera cependant beaucoup rire les enfants),
le reste se déguste avec délectation grâce à un humour frais et léger tout le
long du film. L’autodérision sur le style Walt Disney n’est jamais bien loin
dans ce film et donne lieu à des scènes et des répliques vraiment drôles, dont
je vous laisserai toute la primeur.
Humour,
autodérision et ambiance Walt Disney, il n’en fallait pas plus pour que j’adore
ce film. En plus, l’histoire tient vraiment debout et prend un cotnre-pied très
intéressant qui renouvelle efficacement le genre. Le waltdisneyophile
appréciera également les nombreux clins d’œil qui jonchent le film. Je ne
saurai que trop vous conseiller d’aller voir ce film qui, au mieux vous fera
chanter en sortant, au pire passer un très agréable moment.