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Comme à la maison
9 octobre 2008

Vous déménagez ? Bon courage !

d_m_nagement

 

C’est une question que les gens aiment poser quand ils vous voient avec un carton dans une main, une lampe dans l’autre et que vous tenez des clés avec les dents. Et c’est avec un malin plaisir qu’ils vous demandent « vous déménagez ? » Nan, je redécore le quartier avec des cartons. Voulez pas m’aider plutôt ?

 

Quand on emménage, il faut le dire, c’est carrément le bordel. Dans les films, quand les personnages déménagent, ils portent des gros cartons vides (ou plein de polystyrène). Forcément, ce n’est pas épuisant. Mais dans la vie, les cartons (même les petits) sont très lourds. Au point de se demander si quelqu’un n’y aurait pas glissé du plomb. Comme ça, histoire de rigoler.

À la fatigue physique s’ajoute la fatigue morale : on passe son temps à chercher les choses dans la tonne de cartons qui peuple l’appartement. Temps moyen de recherche pour un objet x ou y : 5 minutes avant énervement. Ceci dit, j’ai remarqué un fait étonnant sur lequel les scientifiques devraient se pencher dans les plus brefs délais : les objets bougent. Ils changent de cartons. Tout seuls. À côté, Oudini c’est de la gnognotte. Un objet clairement identifié dans un carton (alors qu’on cherchait autre chose) se retrouve automatiquement sous une pile d’autres cartons quand c’est lui qu’on cherche. Et évidemment, le matin, avant d’aller au travail, le temps moyen de recherche avant énervement se réduit fortement.

 

Au-delà des cartons, le fait de ne pas avoir de cuisine est assez gênant. Peut-être qu’en plein été ça peut être sympa et donner l’impression d’être au camping mais 1) On n’est pas en été 2) J’aime pas le camping. Voilà, c’est dit. Et puis manger dehors à chaque repas, ça finit par coûter très très cher. Nous avons donc acheté des boîtes de conserves, du taboulé en barquette, du jambon blanc. On a mangé froid dans nos assiettes en plastiques et puis le lendemain, j’ai appelé ma maman pour qu’elle me serve un repas chaud qui tient bien au ventre parce qu’il commence à faire froid. (tiens, tiens, ça me rappelle quelque chose… http resto du cœur). Le choix puis le montage de la cuisine était donc un moment très attendu. Après avoir fait 10 000 plans, nous nous sommes aperçus que nous n’avions pas 10 000 solutions. Nous sommes donc allé chercher notre cuisine chez IKEA. Le type m’a quasiment arraché une larme quand il nous a appris qu’il fallait 10cm de marge sous les plaques à induction, et que par conséquent un tiroir de mon casserolier 80 cm allait être condamné. Naaaaaaaaaaaaannnn !!!! pas mon casserolier 80 cm !!! On peut pas condamner la trappe de visite plutôt ? (« condamner »… même pour un tiroir, ça me fait frémir) (et puis qu’est ce que c’est que cette histoire ? Pourquoi on ne me le dit qu’aujourd’hui ? mon beau casserolier 80 centimètres…)

Nous voilà donc dans les grandes allées d’IKEA en train de chercher du Faktum 800.70.96 (et surtout pas du Faktum 800.70.69) et du Rationel à tout va. Évidemment, nous nous sommes gourés, heureusement, la caissière s’en est aperçue. Le chargement dans la voiture fut problématique, le trajet épique, le déchargement pas très comique. Les cartons que nous avions vidés et jetés laissèrent la place à de nouveaux cartons. L’espace dégagé fut aussitôt rempli, avec effet régime yoyo (plus tu en perds, plus tu en reprends). Le moral en prend un coup, mais la cuisine est là. Dans des cartons certes, mais là.

 

Pour parer cette cuisine des plus beaux atours, j’avais sélectionné de l’électroménager qui devait nous être livré en 48h. Lors de la commande, nous avions une super marge par rapport au jour de montage de la cuisine (mon père venait en renfort nous aider monter la cuisine) le dimanche. Évidemment, le transporteur, DHL (attention, je cite, mais je ne vais pas leur faire de la pub !), avait du retard et ils nous informent qu’ils ont les colis mais que la livraison sera seulement lundi. Donc pour tout encastrer, c’était râpé. Heureusement, B qui déplacerait des montagnes pour sa chérie (moi) est allé chercher le four et le lave-vaisselle. Nous laissons le frigo jusqu’au lundi. En déballant les cartons, horreur, malheur, la porte du lave-vaisselle est complètement déformée. Pas besoin de faire venir l’inspecteur Colombo, elle s’est pris un coup. Je dirai même plus, un gros coup. À ce moment précis, j’étais à mi-chemin entre l’énervement, la rage, la déception, la tristesse et certainement plein d’autres sentiments peu agréables et pas zen du tout.

Là où la situation devient cocasse, c’est que le lundi arrive, mais pas notre frigo. Coup de fil à DHL (Débiles en Hauteur et en Largeur). Le livreur est venu, il n’a pas sonné au bon appartement, alors il est reparti. (???) Et pourquoi il n’a pas sonné au bon appartement ? Parce que je suis une mademoiselle, dont l’abréviation est Melle, et que ce débile profond a cru que c’était mon prénom. Véridique. Il a donc sonné chez une autre Melle qui n’était pas là, il a déposé un mot de passage à Mademoiselle Melle et il est parti !!! Ça ne s’invente pas un truc comme ça, ça m’arrive. À moi. Snif.

Nouveau coup de fil à DHL (Débiles à Hurler Longtemps). Rendez-vous est pris pour le lendemain. Le type arrive avec 4 heures de retard (bof, quand on a 4 jours de retard, on n’est plus à quelques heures près…), seul, sans chariot, pour porter un frigo de 2mètres et 50 kilos. Le carton d’emballage est abîmé, suspectement abîmé. Finalement, B regarde par le trou du carton et découvre horreur-malheur bis, que le frigo est percé. Oui oui, comme avec un pic à glace. Encore une fois, Colombo peut rester avec sa femme : le frigo a dû tomber sur un piquet ou quelque chose comme ça. La façade est éventrée. Énervement, déception et colère proportionnels à la multiplicité de la poisse.

Résumons : j’ai acheté un four, un lave-vaisselle et un frigo. Le lave-vaisselle a été livré avec la porte défoncée et le frigo est percé. Et le tout, en retard. Il paraît qu’il faut prendre ce genre de situation avec philosophie. Hurler un grand coup, ça compte ?

Votre reporter de l’extraordinaire a passé de nombreux coups de fils au fournisseur, à DHL, B. en a fait autant et finalement, nous avons reçu un nouveau frigo et un nouveau lave-vaisselle hier, en bon état. Heureusement, l’histoire se finit bien, mais je me voyais déjà chez Julien Courbet, grimée, appeler DHL avec l’aide de maître Vergès. Parce que là, comme ça, je vous l’ai fait courte ! J’ai passé sous silence les fois où le livreur est venu et où il n’a pas voulu emporter le frigo, les fois où il n’est pas venu, la fois où il est venu et qu’il a emporté le frigo sans rien dire à personne (du coup, j’ai cru qu’on nous avait volé notre frigo percé)…

 

Mais n’oublions pas, un déménagement, c’est un moment JOYEUX ! (c’est ce que tout le monde m’a dit…)

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Commentaires
L
Ouhlala, que de péripéties... Le sort s'acharne !! Enfin, tant qu'il s'acharne sur les frigos et les lave-vaisselle, hein... et ouf, vous avez fini par tout recevoir en bon état, après pas mal d'attente mais tout de même !!!<br /> Je vous souhaite à tous les deux de profiter à fond de votre belle cuisine, de votre bel appart (même s'il est un peu envahi par les cartons) et d'être tous les deux enfin CHEZ VOUS !!
B
Bah dis donc... j'aurai pas aimé être à votre place à ces moments là. Entre les problèmes de montage de la cuisine dûs à sa configuration et ces longues histoires de (mauvaises) livraisons pas DHL... Alors que vous méritez tous les deux d'être enfin heureux et tranquille. Mais ce n'est encore une fois que partie remise! Vous êtes bien courageux et volontaires tous les deux. <br /> Bon emménagement! et bravo pour ton blog qui me fait toujours autant rigoler et penser à toi.
M
quelle histoire ce frigo. On se demande si ce n'était pas fait exprès (par qui ?) pour alimenter ton blog. Opération réussie.<br /> Je crains que le montage de la cuisine ne t'inspire également.<br /> enfin, positive attitude, tu n'en apprécieras que davantage cette cuisine quand elle sera finie et moi je l'apprécierai quand tu m'inviteras à dîner et qu'on rira de toutes ces mésaventures frigidairesques.
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