Déo et débats

Aujourd’hui, je vais vous parler d’un sujet sexy au possible : les déodorants. Entre les fragrances, les conditionnements, les sels d’aluminium, les naturels, les anti-transpirants, les anti-traces blanches, les sans alcool et que sais-je encore, le monde du déodorant est une jungle dans laquelle il faut s’accrocher pour ne pas sentir le fauve. Il y en pour tous les goûts, et comme je suis une consommatrice difficile, il y a matière à débattre. Pour ma part, après moult essais, j’ai enfin trouvé LE déodorant qui ravit mon cœur et mon esprit.

Pour les parfums, même si certains sentent très bon, j’aime qu’un déo reste à sa place et qu’il ne lutte pas avec mon vrai parfum (à 80€ le flacon de parfum, j’ai moyennement envie de sentir l’odeur chimique du déo à 3,80€). J’aime quand ça sent le savon, le frais, le propre. Exit les Grenadines des îles, les Vanilles de la Barbade, les essences de Papayes vertes ou les mélanges soi-disant aphrodisiaques. Place à la simplicité, à la discrétion, à la délicatesse. (On peut déjà supprimer la moitié du rayon)

Côté conditionnement, certains sont éliminés d’office : les aérosols. En général, les tubes sont grands, le couvercle ne tient pas franchement et comme je suis toujours en vadrouille avec ma vie dans un sac, il est hors de question de risquer un accident bête. Quiconque aura retrouvé son top préféré maculé de shampoing / déo / crème hydratante me comprendra bien. Je veux un déo qui fait clac quand il est bien fermé. Et qui ne se ré ouvre pas dès qu’on l’a fourré dans un sac. En plus, et pour reprendre ma formulation précédente, quiconque aura appliqué un déo aérosol sur ses aisselles fraîchement rasées SAIT qu’il ne recommencera jamais. Pour l’alcool, même combat. Je cherche uniquement des « alcool free ». On peut encore enlever une bonne partie du rayon. Pour les autres conditionnements, c’est à dire en stick ou en roll-on, je n’ai pas réellement de préférence. On va pas être trop difficile hein…

Si vous cherchez un déodorant sans sels d’aluminium, l’offre est carrément réduite à une peau de chagrin. Et encore, si vous avez la chance d’en avoir encore un ou deux en lice. Pourquoi chercher un déo sans sels d’aluminium ? C’est le principe actif ! Eh bien justement… Je m’explique. Certes, les sels d’aluminium permettent d’obtenir des déo « efficace pendant 48h ! » et des T-shirt bleu ciel qui ne virent pas au bleu marine les jours de grosses chaleurs. Mais les sels d’aluminium ont été retrouvés dans les tumeurs de femmes atteintes de cancers du sein ! Lien de cause à effet ? Hasard ? En attendant, je préfère appliquer le principe de précaution, vous comprendrez bien. Et puis comme j’ai l’eau courante chez moi, je peux m’offrir le luxe de prendre une douche chaque jour (pour moi, quelqu’un qui a un déo « efficacité pendant 48h » a une hygiène douteuse ou des problèmes de canalisation, ou projette d’effectuer une traversée du désert…). Bref, le principe du « je me met quelque chose qui sent bon pour cacher ma mauvaise odeur » me rappelle vaguement les coutumes de temps révolus. En plus, il ne faut pas bloquer la transpiration car elle permet au corps réguler sa température...
Si on souhaite éliminer les sels d’aluminiums de son déo, il faut bien étudier la composition de chaque produit. (Je fais ça pour beaucoup de produits d’alimentation aussi… vous imaginez le temps que ça me prend d’aller faire des courses !). J’avais entendu parler de la pierre d’Alun (100% naturelle pour le coup !) mais le spectre des auréoles bleu marine me retenait un peu. Vous m’excuserez du peu.

Après ce casting digne de la nouvelle star, il ne restait pas grand chose. Un seul en fait. Le grand gagnant est un Sanex de la gamme « natural proctect » dont le principe actif est la pierre d’Alun. Et en prime, sans paraben. L’odeur est légère et sent bon le propre. Le packaging est un peu gadget mais pratique : le déo est un roll-on dont la bille est enchâssée dans une sorte de pommeau qui tient bien dans le creux de la main. Le capuchon fait un bon clac quand on le ferme et il n’a encore jamais coulé nulle part. Niveau efficacité, il rivalise avec les premiers de la classe en « conditions normales d’utilisation » (mais il ne tient pas parfaitement la route pour les gros coups de stress)

Voilà donc un produit qui a franchi haut la main toutes mes exigences et qui valait bien la peine d’inaugurer cette rubrique salle de bain !

Comments

[maman chérie]

Vu que je partage entièrement tes critères de sélection du déodorant, je vais gagner du temps et suivre tes conseils.
Entre les pesticides que l'on ingère, l'air que l'on respire, et les produits que l'on se met sur le corps, il faut vraiment être vigilant.

[la coucouta]

Superbe commentaire et tellement vrai...En tous les cas l'humour est présent et c'est un vrai régal de te lire et aussi pouvoir apprécier ton originalité et la diversité de tes textes que je lis et relis avec un réel plaisir devant une telle lucidité.